LA RECHERCHE À L'ESAD VALENCIENNES
Présentation générale
La recherche à l'École Supérieure d'Art et de Design de Valenciennes se développe dans le cadre de l'Unité Recherche "Hyper.Local", construite en synergie avec l'École Supérieure d'Art de Dunkerque/Tourcoing et l'École Supérieure de Communication de Cambrai. Depuis 2016, l'Unité de Recherche est labellisée et financée par le Ministère de la Culture.
UNITÉ RECHERCHE « HYPER.LOCAL »
L’Unité de Recherche « HYPER.LOCAL » a la vocation d’interroger, de comprendre et d’expérimenter les pratiques qui impliquent des rapports d’échelle critiques et des créations situées : entre « local » et « global », « micro » et « macro », « moléculaire » et « molaire », « topique » et « cosmique ». Cette orientation générale privilégie plus particulièrement le point de vue « hyper local », non pas pour se replier sur le connu et l’authentique au nom d’une identité fermée, mais pour se replacer là où les enjeux esthétiques, économiques, sociaux et politiques mondiaux se rencontrent pour prendre un sens vécu, partagé et discuté, c’est-à-dire au niveau de la singularité plurielle des lieux.
Deux axes sont particulièrement développés dans le cadre de cette Unité de Recherche :
AXE 1 - IMAGES, CODES, RÉCITS
Le premier axe, intitulé « Images, codes, récits », propose de développer une recherche sur les nouvelles formes d’écriture de l’espace issues des sciences et technologies contemporaines. Cet axe interroge plus précisément les transformations de la perception, de l’imagination et de la narration qui s’opèrent selon les nouvelles articulations entre le corps, la machine et l’espace produites par les technologies numériques. Ainsi, les images (virtuelle, immersive, augmentée, mapping), les codes (tabulation, indexation, hypertextualité), les récits (narration non linéaire, écriture générative, transmedia), sont expérimentés et analysés à toutes les échelles (de la représentation mentale au territoire), en accordant cependant une attention toute particulière aux singularités locales et concrètes que l’art et le design produisent à travers leurs dispositifs.
AXE2 - ART, DESIGN ET SOCIÉTÉ
Le deuxième axe intitulé « Art, design et société », propose de développer une recherche sur les nouvelles formes d’interrogation de l’espace public par l’art et le design. Cet axe investit plus précisément les modes alternatifs de conception, de production et d’échange que l’art et le design créent pour répondre aux problématiques sociétales contemporaines (écologiques, économiques, sociales). La relation entre le local et le global est ainsi considérée comme un champ expérimental à réinterroger selon des formes critiques qui vont de l’action discrète et éphémère à la microarchitecture, du dispositif mobile à l’aménagement des lieux délaissés, de la performance au documentaire, de l’exposition mobile au service collectif, etc. Les pratiques sociales moléculaires, les artisanats locaux, les savoirs vernaculaires, constituent à cet égard des lignes de recherche propices au dialogue entre l’art et le design, selon leurs spécificités respectives (méthodes, moyens, finalités) mais aussi selon leurs échanges et recouvrements actuels.
À travers leurs champs spécifiques et leurs objectifs respectifs, ces deux axes permettent d’établir une transversalité cohérente entre les options art, design et communication des écoles composant l’UR et d’approfondir leur complémentarité dans le cadre d’une approche commune de la question de l’« hyper.local ».
> Pour suivre l'actualité de la recherche de l'UR Hyper.Local : www.hyperlocal.es
POSITIONNEMENT DE L'ESAD VALENCIENNES
La recherche à l'École Supérieure d'Art et de Design de Valenciennes se développe à partir du lien organique entre recherche et création, donnant ainsi une place centrale à l'expérimentation, qu'elle soit plastique, méthodologique, heuristique ou conceptuelle.
Centrée sur la problématique transversale de l'espace, c'est le dialogue entre art et design qui fait la singularité de la recherche à Valenciennes. Il s'agit autant d'un dialogue critique et constructif sur les pratiques, les méthodes, les esthétiques, qu'une réflexion sur les conditions de ce dialogue, et finalement sur les effets que ce dialogue produit, au dedans sur l'art et le design, et au dehors sur le "monde" de la création et sur la société en général.
C'est à travers ce dialogue que des axes spécifiques sont formulés et développés pour chaque "discipline", en art et en design (à travers des programmes, des projets, des colloques, des séminaires, des expositions, des publications, etc.). La relation forte au territoire (contexte industriel, zone transfrontalière), l'importance décisive accordée à la question sociale, tout comme les potentiels des nouvelles technologies donnent une identité forte à l'ESAD Valencienes et structure la recherche dans une dynamique d'engagement. Ces aspects sont traités en relation étroite avec les enjeux actuels de la recherche dans les sciences théorétiques, les sciences appliquées et les sciences humaines.
La collaboration constante avec les universités, les instituts de recherches, les laboratoires intégrés, les chercheurs indépendants, permet l'insertion de la création dans des champs nouveaux et la remise en question du lieu "propre" de la création.
SOUS-AXES DE L'ESAD VALENCIENNES
DESIGN / "DESIGN ÉCOSOCIAL"
"Design écosocial" s'attache à détecter, analyser et expérimenter les pratiques de design dans le domaine de l’innovation écologique et sociale. L’idée d’un « design écosocial » correspond en ce sens à la relation singulière et concrète aux différentes composantes de la problématique qu’exige une pratique « soutenable » aux différentes échelles d’un territoire. Il s’agit plus précisément d’interroger les méthodes de conception, de production et d’échange qui répondent aux enjeux sociétaux contemporains en liant l’écologique et le social, c’est-à-dire en mettant en évidence leur interdépendance comme contexte du projet mais surtout comme finalité de la démarche adoptée.
Les domaines d’action concernés traversent toutes les composantes écologiques et sociales d’une situation de vie humaine : le territoire, l’espace public, le logement, le mobilier, la santé, le travail, l’éducation, l’échange, les loisirs, etc. Ces domaines se croisent sur des problématiques relatives à la biodiversité, aux écomatériaux, à la vie d’un quartier, aux savoir-faire artisanaux locaux, aux savoirs vernaculaires, aux symboles micro-culturels, aux jeux et aux rites, etc.
La question de la responsabilité « écosociale », c’est-à-dire de la prise de conscience de l’effet social des choix écologiques et l’effet écologique des choix sociaux (socio-politiques et socio-économiques) est à cet égard un champ de recherche décisif.
> Atelier de Recherche et de Création "Solar Décathlon"
> Atelier Expérimental de philosophie
ART / ART, ENQUÊTE, DOCUMENT
(en construction)
ART / « DISPOSITIFS TECHNO-ESTHÉTIQUES »
« Dispositifs techno-esthétiques » s’attache à l’étude des dispositifs de perception, des méthodologies de création et des pratiques artistiques qui transforment la relation entre le corps et l’espace par l’intégration de la technologie comme milieu associé. La rencontre entre l’art et la techno-science est conçue dans cet axe comme un apport réciproque qui enrichit l’art de nouvelles connaissances et de nouveau modes de représentation, et enrichit la techno-science de sensibilité, d’imaginaire voire d’utopie.
Initiée en 2012, cette réflexion se poursuit à travers plusieurs projets qui interrogent les formes d’analyse et de représentation de l’espace et de fiction du temps par l’intermédiaire de dispositifs innovants et expérimentaux (camera 360°, dispositifs immersifs, réalité augmentée, etc.). Les aspects relatifs aux nouvelles formes de narration et de transmédialité sont particulièrement développés.
> Programme de recherche "ESPACE(S) 360°/VR. Narrations et dispositifs scénographiques dédiés"
DESIGN / « DESIGN NUMÉRIQUE ET OBJETS NON STANDARD »
Ce sous-axe aborde la question de l’acte de création modifié par les technologies et engage une réflexion sur la réorganisation du mode de production industrielle induite par le développement de la chaîne numérique. Cette nouvelle orientation de la production implique également un travail collectif de recherche afin de redéfinir les finalités esthétiques et politiques de la discipline et de concevoir des scénarios d’usages spécifiques aux paradigmes numériques. Enfin, il concerne également les applications de l’objet à l’architecture suivant le principe de la variation dans les séries qui permet de concevoir des alternatives à la production standardisée des formes.
> Atelier de Recherche et de Création "Design numérique et objet non standard"
< ci-dessous : le schéma simplifié de l'architecture de la recherche >